Rémy
Valadier un homme affable
Né le 18 mai 1942, il passe une enfance heureuse à Réquistat. À 16 ans, il rentre en apprentissage d’électricien à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Et puis direction l’Algérie pour son service militaire. De retour il crée son entreprise à Saint-Pourçain toujours (14 employés) spécialisée dans le froid. À 50 ans, un problème cardiaque l’oblige à cesser toute activité. Depuis 10 ans il vivait aux Abriolots bas, son territoire, occupé par sa maison, son atelier où il travaillait le bois, cultivait son jardin, choyait ses fleurs, soignait ses chevaux, se régalait de leur vue et celle imprenable sur son village. À peine parti, il manque déjà à tous ceux qui l’appréciaient, l’aimaient, à son épouse, à ses enfants et petits enfants, voisins, sa sœur Yvette et son beau frère Jean-Philippe. Personnellement, j’avais fait sa connaissance le jour des dix ans d’Intergénération. Il avait mis à leur disposition une partie de son domaine. Nous avions effectué le tour du propriétaire. Il m’avait montré sa « Méhari » achetée à la bonne époque, avec encore la plaque de son entreprise, qu’il voulait redémarrer pour le plaisir. Je le rencontrais parfois au détour d’une rue à Chaudes-Aigues. Moustache en guidon de vélo, démarche caractéristique, œil pétillant, sourire toujours armé avec l'humour en bandoulière. Comme Molière, mort sur la scène dans son théâtre favori, ce dimanche de novembre, il a quitté son monde sans remarquer la vieille faucheuse édentée au bord du chemin. C’est douloureux pour ceux qui restent. Mais il existait dans cette nature, dans son pays natal, au milieu de paysages qu’il appréciait, avec ses amis au cours d’un de ses loisirs de prédilection. Il ne demandait rien de mieux à la vie… Sa bonhomie, son sens de l’hospitalité et son aménité joviale dressent de Rémy le portrait d’un personnage attachant.