Des travaux très engagés pour la place du marché.

Ce matin-là, rendez-vous avec Laurent Domergue, c’est le seul qui porte un bonnet rouge, chef de chantier des travaux, place du marché. Entre deux anfractuosités et trois longueurs de tuyaux brisés, le garçon accepte de nous initier au grand bouleversement d’un espace troué comme un gruyère. Notamment dans le quartier du Par. Cette restructuration changera fatalement l’aspect des lieux après l’aménagement paysager complémentaire. En attendant, Laurent se plie de bonne grâce à nos questions. Pourquoi débuter par le bas du côté droit puis à gauche ? « C’est tout simple, nous commençons ainsi pour concentrer l’eau que l’on trouve et l’expédier au fur et à mesure dans la nouvelle canalisation autrement nous pataugerions toujours dans la boue. » Une raison de bon sens… Les douze ouvriers qui œuvrent au chantier forment un groupe spécialisé dans l’assainissement. « C’est une bonne équipe qui connaît bien son boulot ». Avant de poursuivre « Ici le terrain est truffé de tuyaux, nous y allons parfois au petit bonheur la chance. On déterre de tout dans cette place, on découvre des conduites partout. Certaines sont désaffectées, mais l’eau chaude vient de tous les côtés ». Des difficultés supplémentaires ? « Oui, nous ne devons rien oublier, rien rater dans les branchements, veiller à chaque détail de chaque maison ne rien omettre. La complexité ce sont toutes ces canalisations que l’on trouve. Savoir les distinguer ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas du luxe, tout était abîmé. Là, les réseaux seront remis à neuf et nous ajoutons un séparatif de l’eau chaude quand nous pouvons la récupérer si elle n’est pas mélangée aux égouts. C’est un travail délicat : nous devons tout prendre en compte. Minutieux, même si nous y allons avec un godet de tractopelle nous devons rester vigilants sur tout ce que nous trouvons et remplaçons. » Nous discutons un peu à l’écart du chantier pour nous entendre et nous comprendre. Un camion recule, un engin manœuvre. Si les travaux se montrent impressionnants sur la place, ils le deviennent encore plus dans la rue du Par. Les tranchées entre les immeubles découvrent les fondations des maisons pour le passage des égouts, de l’eau potable et encore et toujours de l’eau chaude. Depuis le Musée Géothermia part la tubulure pour les traitements de l’établissement thermal. Là, pas question de jouer les apprentis sorciers. « Obligation d’étayer la structure externe en béton, de la protéger, nous devons traverser en dessous avec les autres réseaux. C’est le moment le plus délicat ». 
 Encore combien de temps ? « Je dirais fin mars si tout va bien. » Il inventorie les différentes phases en cours et à venir. « Ici, prés de la source du Par, dans la semaine prochaine tout devrait être bouclé. Il ne restera plus que les branchements d’eau définitifs à effectuer. Et enlever ceux, provisoires, en aérien. ». Le pavage viendra plus tard. Les habitants supportent avec philosophie les inconvénients, comprennent les aléas et la nécessité d’un tel chamboulement. « Après nous devrons réaliser les tranchées pour Orange et relier les conduits de la fibre. Nous devrons ouvrir depuis le pont de la maison de retraite jusque dans les chambres de connexions et nous en terminerons par le bas de la rue Saint-Jean. » Je vais donc me promener encore quelques moments au milieu des engins et des excavations avec mon Nikon. Promis ! Un de ces matins, on prendra une photo de toute l’équipe, juste pour immortaliser et alimenter la chronique de la place. 


 

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