Concert bal par Traucaterme avec le Grand Parcours
La musique de tRaucatèrme est ancrée dans les collectages effectués
auprès de musiciens traditionnels, mais l’interprétation des
chants et danses lors de leur « concert-bal » passe par
le mélange des sonorités des instruments anciens et électriques,
les influences multiples qui fondent les musiques actuelles et leur
volonté de diffusion d’une culture occitane riche et universelle.
Littéralement tRaucatèrme signifie en occitan « troue-terme »,
c’était le surnom donné à ceux qui n’agissent pas comme tout
le monde. Les tout fous qui traversent les haies, dépassent souvent
les bornes (aux sens propre comme au figuré) et vagabondant sur les
chemins de traverse. Ces Cantalous se sont retrouvés autour des
mélodies populaires, mais ne dédaignent pas les autres genres.
Leur répertoire est le fruit de collectages et de quelques
compositions originales, mais si l’envie leur prend ils peuvent
allier les chants en occitan aux rythmes jamaïcains, caribéens ou
rock. Une façon de se laisser pousser des ailes tout en gardant les
racines musicales autochtones. Idem pour les instruments, on trouve
chez eux un diatonique, un chromatique, un brau (sorte de tambour à
friction dont le joueur fait vibrer la peau, imitant ainsi le
meuglement du « brau », le bœuf), une cabrette, quelques
guitares, électriques ou non, un trombone, une trompette et une
batterie. Le résultat s’apparente à ce que distille Nadau, en
Béarn, ou Tri Yann, en Bretagne. Des coups de pied, ils espèrent
bien en donner aux puristes d’une musique traditionnelle passéiste
et de la vielle crincrin de campagne, aux obtus du rock forcément
citadin. Sous les influences du groupe, reggae, jazz, rock…, les
morceaux trouvent une seconde jeunesse. C’est sûr, on n’a pas
l’habitude d’entendre une bourrée électrifiée , des riffs à
la cabrette, des intros à la batterie et à la basse. Mais le tout
est parfaitement assimilé, digéré et compacté avec un filet de
spontanéité répandue à plus forte dose en concert. Dans tous
leurs textes occitans, des chroniques, des légendes, des vérités
demeurent encore bonnes à affirmer en ce vingt et unième siècle.
Pour bien clore le Grand Parcours salle Beauredon le samedi 2 juin à
partir de 21 heures. Et ce qui ne gâche rien, l’entrée est
gratuite