Attentat...culturel au collège Louis Pasteur.
Il est à peine dix heures, les sixièmes sont
en classe d’anglais. La porte s’ouvre, une jeune femme entre, son
smartphone diffuse de la musique, elle se met à « gesticuler »,
passer entre les pupitres. Les élèves restent interloqués. « C’est
quoi ce truc ? ». Madame
Meyniel ne dit rien, ne bouge pas. La classe se fige certains ont
envie de rire, d’autres inquiets ne comprennent rien. Et puis
Julia, une artiste, se faufile, effectue une chorégraphie
improvisée. Le photographe prend quelques clichés. Quelques minutes
plus tard, la jeune femme quitte la salle et laisse pantois les
adolescents. La même mésaventure arrive concomitamment aux
quatrièmes. L’heure de la pause sonne et tout le monde se rend au
foyer. Là deux personnages, les danseurs, Julia et Thomas, son
partenaire, squattent la table de ping-pong et évoluent au milieu
des élèves. Le temps de la récréation, ils « se
trémoussent ». Puis se
présentent et dialoguent avec les collégiens, timides au départ,
affirmés par la suite. Les enseignants dans la confidence observent
les réactions. « Jours de
danse » relève d’un
dispositif du conseil départemental, une manifestation avec des
moments privilégiés pour découvrir, partager, savourer ce que
danser signifie aujourd’hui. Ces moments se transforment en une
démarche d’ouverture et d’échanges. Un pas vers la danse
contemporaine et l’infinie richesse qu’elle recèle, son
universalité sa diversité, ses expressions à la portée de tous.
La discipline désigne une multitude de créations et d’approches
chorégraphiques. Elle ne se définit pas seulement par le bal ou le
folklore. Une exposition, en place au collège Louis Pasteur,
complète l’intervention du collectif A/R duquel sont issus Thomas
Denay et Julia Moncla qui veulent aller à la rencontre d’un autre
public. Sous forme d’improvisation, en solo, duo c’est une
période expérimentale qui donne à voir du mouvement, à entendre
une musique, à partager leur inspiration de l’instant, des minutes
uniques, singulières, intimes, en toute simplicité. Le 18 janvier,
ils ont investi Louis Pasteur et l’Ehpad Sainte-Élisabeth.