Le drôle de cinéma du 4 avril à La Source.
Selon un mot célèbre de Jean-Luc Godard, il faut trois choses pour
faire un bon film : « une bonne histoire, une bonne histoire
et une bonne histoire ». Dès le début de cette réunion
publique, concernant le thermoludisme, orchestrée conjointement par
la mairie et Caleden le représentant de « Chaudes-Aigues
village développement » (CVD), insistait pour obtenir une
place aux côtés des élus. Il se heurtait au refus des
organisateurs. D’aucuns subodoraient une bataille d’Hernani
locale, ce ne fut qu’une navrante comédie. Durant le propos
d’ouverture de Monsieur le maire, CVD au mépris de la bienséance
usuelle faisait assaut de commentaires et arguties. Concomitamment,
la salle ne se privait pas de huer ses assertions. Réservait ses
ovations à l’édile Caldagués. Didier Achalme, président de
Caleden parvenait à donner lecture de la chronologie factuelle du
dossier et de conclure : « Voici les faits. Mon
obligation morale est de penser aux salariés et leur famille.
N’oubliez pas que les cures, le spa et les soins restent ouverts et
accessibles. Tout ce qui se dit à côté est malsain et
irresponsable ». Cinquante foyers sont concernés.
L’ambiance consternait la plupart des présents. Enferré dans sa
picrocholine posture , CVD n’a pas su, ou pas voulu, cesser ses
rodomontades pour imprimer une réelle sérénité à la soirée et
maîtriser sa communication dans l’apaisement. Comment peut-on
devant une centaine d’observateurs suspicieux et critiques manquer
d’autant de lucidité ? La salle s’armait de culot et les noms
d’oiseau volaient vers l’intervenant et ses partenaires. Le
malaise d’une personne marqua une sorte de trêve tacite, de simple
façade. Les sapeurs-pompiers partis, les affidés de CVD
envahissaient la tribune, là encore irrespectueux du public.
L'auditeur cherchait des explications, il ne trouvait que facticité.
Le lendemain pour connaître les réactions il suffisait, à l’heure
apéritive, d’effectuer un tour de village. Les réponses
demeuraient unanimes en termes peu laudatifs… Chacun y allait
de sa désapprobation, d’autres usaient d'épithètes injurieux. Un
acte manqué, irrémédiable pour CVD, qui vient « théâtralement »
de se discréditer et de se tirer une balle dans
le pied. Godard a raison, à tout le moins n’a jamais tort, en
matière de septième art. Un drôle de cinéma pour une douteuse
histoire infligée à l’assistance de La Source ce soir-là.