Un temps de cochon pour le 8 mai.
Disons-le immédiatement, tout le monde espérait bien que les
prévisions météorologiques, dont on doute parfois de la fiabilité,
se tromperaient en annonçant une journée au temps pourri dans sa
totalité. La veille au soir tout avait bien commencé avec
l’association du Golf de Chaudesaigues, dans une ambiance de bon
aloi, devant une Carbonnade de bœuf. La clémence des cieux, le
lendemain, n’ira pas au-delà de la découpe du porc où Eugène
Juéry happait le microphone du « pote-poète » pour un numéro
pédagogique sur l’anatomie de l’animal et l’historique des
traditions. Il n’omettait pas de mettre son grain de sel
humoristique dans son commentaire. Le speaker officiel peut nourrir
quelques appréhensions. Compte tenu du temps de goret annoncé, un
public restait cependant autour de la bête et du déroulement des
diverses étapes de la transformation. La bourrée du Caldagués, à
quelques pas, donnait la mesure de son talent et celui de ses membres
dans des chorégraphies traditionnelles. Au moment de l’aligot
saucisse servi sous chapiteau à de trés nombreux connaisseurs la
pluie s’invitait à la dégustation. Les ondées cessaient en début
d’après-midi. À peine le tour de marché entamé le vent et les
averses redoublaient, alors adieu, veau, vache, visiteurs, chalands,
exposants, véhicules, matériel agricole, démonstration de tonte de
moutons, nourrain, couvée… Finis les espoirs de bonnes affaires
autour d’un comptoir, d’une belle recette, coups de commerce,
animations et autres divertissements cela tournait au quasi-naufrage.
Quelques heures plus tard, le « foirail » se retrouvait vide de
tout. Une journée de « m... (ouise) » à oublier rapidement.
Tout ceci est dommageable pour les organisateurs déçus tout autant
que les visiteurs, les enfants… Nous devons quand même remarquer
que les conditions météorologiques laissent souvent à désirer, se
montrent peu coopératives en cette Saint-Désiré, envers cette
manifestation qui se veut la vitrine du monde agricole Caldagués.
Sale temps de cochon pour tous et tout.