Une soirée à vite oublier
« Le
handball loisir, dans sa mixité, est une pratique dont les résultats
des rencontres ne donnent pas lieu à un classement. L’agrément,
l’entretien du corps, le respect de l’adversaire s’identifient
au concept du handball, même si l’objectif reste de gagner le
match ». Au vu de la
partie de samedi soir bien peu de ces suggestions se manifestaient en
l’ état. C’était plus le précepte des accords
grammaticaux où « le masculin l’emporte
sur le féminin »
érigé dans toutes ses acceptions au gymnase de l’enclos. Les
visiteurs
présentaient 5 hommes et deux femmes, alors que les Caldagués,
elles, alignaient 5 filles et deux garçons. Le match subissait
un déséquilibre patent. Les opposants
ne prenaient pas de gants, mais des libertés avec le règlement qui
demande aux joueurs, quand le portier est une gardienne, de retenir
la puissance de leurs « shoots ». Nadia, a essuyé son
lot de tirs appuyés. Un détail qui échappait visiblement aux
adversaires, venus sur le parquet thermal pour engranger un score. La
partie devenait ennuyeuse : la rugosité des uns tétanisait les
velléités des autres. On assistait à une joute maladroite,
hachée, rêche trop souvent. Le postulat ci-dessus s’abîmait et
le Sport avec. Ne parlons pas du plaisir gâché. Comble d’ironie
le tableau d’affichage s’appropriait toute latitude sans tenir
cas de la différentiation des points marqués par une fille ou un
garçon. Quelques minutes après la reprise votre serviteur a remisé
stylo, cahier et appareil photo dans son sac sans autre forme de
procès.