Caleden, le plateau thermal rouvre sous contrainte

Didier Achalme le président de Caleden avait invité la presse dans ses murs pour annoncer l’ouverture du plateau thermal de l’établissement le 6 juillet. Le thermoludique assujetti à une décision de justice reste inaccessible. C’est dans le hall de l’espace hydrominéral que le président-directeur général nous accueille, décontracté et satisfait de pouvoir : « redonner son souffle au poumon économique » de la cité cantalienne. Entouré du personnel attaché aux lieux il a bien voulu se soumettre à nos sollicitations. « Nous rouvrons sous contraintes sanitaires draconiennes : le thermalisme, le spa et l’hôtel. C’est un soulagement. Nous avons fermé le 17 mars, 15 jours après le début de notre saison. Nous avions 78 curistes. L’année 2020 s’annonçait sous les meilleurs auspices après une progression depuis plusieurs années et de 4 % en 2019 ». Quatre cents clients, à la suite du confinement, ont annulé leur réservation. Aujourd’hui le personnel administratif contacte l’ensemble des curistes pour leur signifier la reprise. «  Imaginez l’impact et le traumatisme sur un village de huit cents habitants pour qui nous sommes le poumon économique où tout le monde vit du thermalisme. » Cela entend aussi bien le cafetier ou le boulanger, le marchand de souvenirs, le garagiste ou les médicaux, restaurateurs et employés, l’artisan ou les hébergeurs… « Ce sont en temps normal nos partenaires ». Cependant Monsieur Achalme avouera devant la montagne de contraintes hygiéniques : « On ne sait pas où l’on va, actuellement les choses changent d’un jour sur l’autre ». Tout au long de l’entretien, il détaillera avec la responsable du plateau, Rolande Navech, les obligations de sécurité sanitaire. «  Nous sommes dans le flou artistique. Dans quelques jours nous y verrons plus clair. Nous aurions pu ouvrir le 22 juin, nous nous sommes donné une marge de manœuvre complémentaire pour ne rien précipiter et maîtriser toutes les situations ». Masque imposé à tous, Plexiglas, marquage au sol, gel hydroalcoolique, linge curiste sous protection filmée, sens de circulation, capacité réduite, la liste reste incomplète. Traitement de 100 personnes-jours au lieu de 200. Le personnel quant à lui va doubler : la désinfection, le nettoyage et les obligations barrière, distanciation. En piscine 11 patients contre 25, etc. Toutes ces contraintes posséderont un coût final à bien évidemment amortir. Combien reviendront ? Combien poursuivront leur séjour amorcé avant le confinement ? « Nous pensons que beaucoup répondront présents. Mais notre clientèle pour la plupart ce sont des gens fragiles, âgés ou à risques. Quelle sera leur réaction, peur ou confiance ? Nous ne pouvons pas anticiper. Alors nous leur conseillons de consulter leur médecin traitant, celui qui leur avait recommandé une cure thermale chez nous afin qu’ils soient rassurés. Mais… » Un prolongement de l’ouverture jusqu’à Noël se profile, sans conviction. Un déficit patent de patients affleure. «  Nous nous devons de limiter les dégâts pour l’économie locale, l’emploi et l’avenir de la station ». La rencontre se poursuivra par la visite de l’établissement et la découverte concrète de la préparation sous la conduite du personnel affecté aux divers ateliers de soin.

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