À la rencontre de Sylvie Baron

 

L’autrice cantalienne, trois jours à peine après la sortie de son treizième titre, le dédicaçait à la librairie Grousset sur la place du marché Caldagués. Malheureusement, le succès a tué le commerce puisque Impasse des demoiselles, se déroule à Chaudes-Aigues, était épuisé en un temps record. Les retardataires dont je suis n’avaient plus que le sourire de l’écrivaine en compensation. Il faut dire que Sylvie Baron est d’abord facile et sympathique. Nous nous sommes entretenus sur cette fiction. Elle précise: Une histoire, je ne raconte pas les histoires de Chaudes-Aigues. Les personnages ne sont que fictifs même si les lieux existent. Heureusement ! Avec humour et disponibilité elle survole le récit. Dans la petite cité thermale de Chaudes-Aigues, les ruines de l’ancienne tannerie sont le terrain de jeux favori d’une bande d’adolescents, inséparables. Dix ans plus tard, Nine Lajarrige, partie à Paris, fait un retour triomphant chez sa sœur Sophie, restée au pays et mariée à Adam, l’ex-complice. Nine souhaite en restaurer les vestiges pour y construire des chambres d’hôtes spécialisées dans la détox végane ! Il naît un antagonisme entre les amateurs de bonne chère, chair aubracienne, et ceux qui payent pour jeûner. J’ai voulu raconter à travers cette histoire à Chaudes-Aigues, parler de certains lieux emblématiques comme le café Costeroste, les oratoires... Tous ces lieux participent à l’aventure. Mais vous ne reconnaîtrez personne et personne ne le peut dans le profil de mes personnages. J’avoue ne pas l’avoir lu. Il est sorti il y a trois jours ajoute Sylvie Baron pour me dédouaner. Depuis c’est chose faite. Elle est professeure agrégée, auteur de romans construits autour d’une intrigue à la manière d’Agatha Christie, de Patricia Wentworth, ou de Patricia Macdonald, dont elle est une fervente admiratrice. Elle accumule sept prix littéraires. Classés dans les « polars ruraux », ses thrillers, ancrés dans le présent, permettent d’aborder des problèmes actuels et d’apporter réflexion au lecteur sur notre époque. Quelqu’un a écrit: On se glisse dans les histoires de Sylvie Baron comme sous une couette douillette : on s’y sent tellement à l’aise qu’une fois la dernière page tournée, on s’écrie déjà ! La médiathécaire a lancé une invitation à l’auteur pour un moment à la bibliothèque afin de parler de ses romans, de son travail dans l’hiver. Il ne reste plus qu’à synchroniser les agendas.


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