Rencontre avec Joël Mercier.



On se demande comment un sous-préfet peut devenir poète ou comment un versificateur se transforme en représentant de l’état ? C’est la première question posée à Joël Mercier au moment de la dédicace de ce mercredi à la médiathèque Saint-Jacques. Et comme on doit s’y attendre, la réponse n’est pas aussi lapidaire, provocatrice, que l’interrogation. Joël Mercier n’est pas un anonyme en Caldagués pas plus que Chaudes-Aigues ne lui est inconnu. Il tenait le poste de Sous-préfet de Saint-Flour dans les années 2005 – 2007. Il a laissé d’excellents souvenirs auprès de ceux qui l’ont côtoyé. Il revient avec assiduité effectuer sa cure thermale où il rencontre une de ses anciennes collègues Madame Blanc qui fut préfète du Cantal en son temps. Du rapport administratif que je pouvais entretenir avec lui lors de son séjour, je suis passé à celui de « chroniqueur littéraire », un vrai grand écart. Présent pour la dédicace de son livre l’horizon a perdu sa ligne, notre rendez-vous fixé à 14 heures pour quelques minutes s’est poursuivi plus d’une demi-heure. Il faut avouer que ma réputation de bavard a rencontré meilleur client en la personne de Joël Mercier. À ma requête ci-dessus, il répondra que vers 12/13 ans sur le chemin de l’école il traversait un bois, qui fut détruit. Il en rédigea un texte poétique « hommage à mon parc » publié dans une plaquette locale ronéotypée. Il déroula sa carrière professionnelle puis celle plus attractive, culturelle où il trouva quelques opportunités dans l’écriture d’ouvrages et pièces de théâtre. Il accompagna durablement José Arthur dans son émission pop club sur France Inter. Et notre entrevue dérapa vers un « familier » commun : Léo Ferré  qu’il croisa et dont il devint l’ami. Nous nous sommes attardés sur cette fréquentation en allongeant l’entretien et occultant le sujet de son livre. Bref vous le comprenez nous nous sommes mis en retard à vouloir inventorier toutes les versions de « c’est extra ». Nous nous excusons auprès des lecteurs qui patientaient. Retournons à son opuscule un objet remarquable à l’écriture très aérée, condensée en essentiels raccourcis, éclairés par des gouaches splendides d’Anne-Marie Letort. De ces randonnées, toujours je reviens riche d’instants, de regards croisés et d’images magnifiques. « Un avant dire » qui décrit parfaitement ce livre à la prestigieuse poésie contemporaine, aux euphonies et illustrations esthétiques. L’horizon n’a pas encore perdu sa ligne. Disponible à la médiathèque Saint-Jacques. Faites un effort de curiosité

Les articles les plus consultés

Le baptême de l’air d’Intergénération

Le boulodrome glisse vers le mur

Impressionnante et belle soirée !