Tout savoir avant de vous envoyer en l’air.
Nous avons voulu connaître et approfondir les dessous de ce nouvel équipement présenté par Extrême évasion. Nous avons rencontré Bruno Annesi, le fondateur d’ Extrem-Amusement, l’installateur.
Comment vous est venue l'idée de proposer et installer ce genre de produit ? Cela m’est venu en voyant les trampolines. J’ai commencé à en vendre de plus en plus grands et de plus en plus hauts. J’en ai commercialisé plus de 500 unités avant de passer à la catapulte. Je suis parti du plus bas en remontant vers le sommet en adaptant le ratio des élastiques : longueur, largeur, hauteur. Celle de Chaudes-Aigues est la cent quarantième installation. J’en implante dans le monde entier que ce soit en Nouvelle-Zélande, Russie, Suéde, Guatémala ou en Chine...
Que pensez-vous de celle de Chaudes-Aigues ? C’est la plus haute jamais assemblée avec 25 mètres d’élévation et de largeur. Là, je suis rassuré les responsables sont des habitués des sports extrêmes qu’ils maitrisent parfaitement. Ils possèdent le feeling et la rigueur qui va avec. Les spécificités de cette catapulte : c’est la plus imposante avec 42 mètres de recul. Contrairement à beaucoup d’installations qui modulent la distance de lancement, ici, le démarrage se situe pour tous à 42 mètres. Pour du matériel de ce type, il n’existe rien au-dessus dans le monde. En perpendiculaire, la poussée envoie à environ 29 mètres avec 3,6 G. Pour l’horizontale c’est 4,5 G au départ pour atteindre 130 kilomètres par heure. Le maximum de la puissance se concentre sur l’éjection.
La sécurité ? Une catapulte reste spectaculaire, mais pas dangereuse en soi. Sur l’horizontale on touche les limites. La menace ne réside pas dans le matériel, mais avec les gens qui veulent aller au-delà de leurs capacités par bravade. Certains, au ski, souhaitent dévaler la piste noire alors qu’ils ne possèdent pas le niveau. Ici c’est pareil.
Les risques ?: Aucun même si l’aléa zéro n’existe pas. Le nombre d’élastiques est calculé en fonction de plusieurs critères : poids, longueur, vent... Personne ne fera de malaise, mais le cœur battra fort, car la peur l’accélère et vous entrez en apnée. Bien sûr, vous allez être bousculé, c’est de l’extrême vous devez l’accepter. Sur le vertical lorsque vous arrivez au plus haut vous ne sentez plus le harnais vous vous trouvez en état d’ apesanteur avant de redescendre. Là, vous obtenez les sensations du saut à l’élastique. Nous sommes soumis à un contrôle pour l’exploitation et nous devons nous référer à des normes et draconiennes.
