Une source où les saveurs se libèrent




Après plusieurs mois de réflexion, le dossier semblait stagner devant l’absence de local adapté à ce genre de transaction. La source des saveurs a ouvert le vendredi 25 juin dans une salle de l’ancien collège du Sacré-Cœur, mise à disposition gracieusement par Marie-Aude et Serge Vieira. Ils définissent ainsi leur complicité « Si cela peut servir, nous sommes heureux d’aider tout simplement ». Se créaient à la fois une boutique de produits et un point de retrait pour les paniers précommandés. À cet instant du parcours nous établissons une esquisse de bilan lequel s’avère largement positif tant du côté des initiateurs que de celui de la clientèle. Changement de ton loin des néons et du brouhaha des grandes surfaces ici dans la lumière du jour on circule au milieu des rayonnages en palettes usagées. Chacun entre, regarde, cherche, questionne dans cet espace feutré. Les six agriculteurs et artisans associés y tiennent commerce personnellement. Bien achalandé avec plusieurs dizaines de références le client trouve : légumes frais et secs, fromages, beurre, yaourts de vache, chèvre, brebis, plats cuisinés de bœuf et de veau, volaille, miel, gâteaux, confitures, sirop, cosmétiques au thé d’Aubrac… Les marchandises s’avèrent complémentaires entre elles. Le « magasin » ouvre désormais trois jours : mardi et samedi matin de 10 h 30 à 12 h 30, vendredi de 15 à 19 heures. Cet élargissement, on le devine, prouve la bonne santé de l’initiative. Aux six exploitants à l’origine s’ajoutent les dépôts de deux autres fermes. Quand on interroge les animatrices, le hit-parade ne laisse pas apparaître de produits phares. Les quantités écoulées demeurent sans préférence marquée. Le miel et le pain d’épices tirent certes leur épingle du jeu. La viande séchée ou les plats préparés, les gâteaux, les œufs se placent aussi en haut du tableau, mais ne se distinguent guère du reste. Les légumes connaissent également une belle vente. Quant au sentiment des consommateurs, le client se satisfait de la marche de cette boutique. Beaucoup l’espéraient de tout cœur. Les chalands sont Caldagués bien évidemment, mais aussi beaucoup de curistes et touristes actuellement. « Le curieux effectue un tour puis achète un paquet de croquants ou une demi-douzaine d’œufs pour ne pas sortir sans rien. Il reviendra c’est certain, se montre bienveillant. Nous jouions à la marchande dans notre jeunesse. Aujourd’hui, nous sommes dans la réalité d’une caisse électronique que l’on ne maitrise pas complètement. Le client patiente ». Nous affirme Florence, de faction ce matin-là. Il savoure finalement ces instants de calme et de ralentissement. Le « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes » de Voltaire, s’apprécie ici.



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