Bèbert se dévoile pour nous en exclusivité.



Bèbert avait animé, enchanté, la soirée pomme d’Intergénération, à la salle communale de Jabrun. Nous vous avions promis d’en parler plus avant. Bébert, reste un des personnages de « Nico Giévi ». À la question : d’où vient cette capacité ? « Je n’en sais rien, comme ça ». Le voilà en tout cas devenu en une séance, déconneur, ambianceur, amuseur de premier ordre. Il se prépare de belles soirées animées, les spectateurs également, avec ses figures. Pris dans l’engrenage, il fréquente assidûment à Clermont-Ferrand les ateliers de  Défonce du rire, puis de La Coupole. Dans ces lieux, il trouve ses mentors et professeurs, David Pagliaroli puis Eric Dalla Zanna, qui le guident pour transformer ses rôles. « Bébert c’est garçon du cru avec du bon sens pratique qui va donner son avis. » Il est économe, pas radin, parcimonieux. Il possède une famille, des copains, une femme Fanny. Il va vous dépeindre des aberrations, orientées par son fameux pragmatisme. Il se demande « Pourquoi planter des fleurs dans les parterres alors qu’ils pourraient y semer des légumes ? Ça servirait à quelque chose pour ceux qui ont faim ». Il pense dire au citadin, à l’urbain, les idioties qu’il découvre chez eux au fil du temps, mais il reste attaché à la tradition comme le mariage où il a invité ses potes. De son regard candide, pas méchant pour deux sous, il dénonce ce qui lui déplaît. Nicolas travaille avec Eric Dalla Zanna, un metteur en scène, car il souhaite apprendre, affiner son interprétation, ses textes, ses mimiques, ses déplacements . « L’autre soir, à Jabrun, j’ai joué un sketch trop long. Je voulais essayer des choses pour voir ce qui marche auprès du public, mes amis, ma famille. J’espère monter un divertissement d’une heure où l’auditeur n’aura pas le temps de s’ennuyer. » L’assistance sortira de la salle avec le sourire, aura oublié ses soucis, sa vie paysanne pas toujours réjouissante.  Son ambition au Nico Giévi et son  Bébert ? « Amener le rire en milieu rural. Je dois affiner mon jeu. Condenser tous mes textes en un seul pour amuser efficacement le public. » Professionnel ? « Non, j’aimerais juste proposer aux associations de chez nous mon spectacle, pour offrir des moments privilégiés aux participants de nos campagnes qui n’ont pas l’occasion d’aller au théâtre. » Le sens du partage, tout simplement.

Au cinéma La Source à 17 heures avec la complicité d’Aubrac’Mar


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