Elle possédait un joli sac notre guide, en l’église d’Anterrieux.



Pour faciliter les choses, on apprend que les archives partirent en fumée dans un brasier à la révolution ainsi que le clocher à peignes et ses quatre cloches. L’une d’elle ne sera jamais retrouvée. Les documents postérieurs disparaissaient dans l’embrasement de la cure en 1899. Pour faire bonne mesure, les sommiers communaux de 1899 à 1944 brûlèrent, dans l’incendie consécutif au bombardement, en juin 1944, par l’armée allemande à la poursuite des maquisards du Mont Mouchet. De fait reconstituer, analyser les composantes de la bâtisse même schématiquement va s’avérer difficile. Voilà ce qui attendait les 20 personnes qui répondaient à l’appel du pays d’art et d’histoire de Saint-Flour pour une visite commentée. Alexandra Toccacieli, guide conférencière, relevait cependant le défi d’apporter quelques dates et précisions. Les curieux et férus d’antériorité se laissèrent conduire. Ils découvraient le passé, l’architecture et le mobilier de l’église d’Anterrieux dédiée à Saint-Blaise. Son huisserie monumentale, ses modillons, ses archivoltes décorées de chevrons, son clocher-tour… se dévoilaient. Alexandra tout au long de la visite agrémentait son commentaire. Signifiait ses certitudes ou raisonnements, sous un plein soleil, dans un substantiel froid. Extrayait fac-similés et reproductions de son grand sac à images, blanc floqué de rouge et bleu. Elle donnait à voir photos et divers éléments sur différents édifices religieux au portail et croix similaires. Durant plus d’une heure, elle animera la promenade et constituera une chronologie de datation, montrera les restes du bombardement de 1944 sur les murs. Petit à petit elle détaillera par déduction certains points, par analogie avec d’autres églises romanes. Peu de documents certes, mais elle exhumera de son balluchon, quasi magique, moult archives comparatives, captera l’attention de son auditoire. Le périple menait ensuite à la salle des fêtes où Marcel Chastang, le maire, et son épouse offraient boissons chaudes et fouace agrémentée de pépites de chocolat. La conversation se poursuivra en savourant la collation, deux heures bien remplies dans les frimas d’un dimanche de l’Avent.

 




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