Art et cinéma par Eric Vassal
Éric Vassal tenait une conférence il y a peu à La Source pour explorer les corrélations entre le cinéma et les arts plastiques du XXe siècle depuis Méliès et Gustave Moreau. Rappelons qu’après avoir collaboré avec Le Monde et le magazine Télérama, Éric Vassal devenait illustrateur pour de nombreux autres quotidiens. Son travail s’est développé à travers un dialogue constant entre la sculpture, l’œuvre picturale, l’estampe, la photographie et la vidéo. Aujourd’hui il reste aussi le complice, compère de Laurent Bout, président du CLAC. Durant une heure trente, il parlera de l’interaction qui existe entre l’écran et les tableaux. Il commencera par celui de Méliès avec Gustave Moreau. Tout au long de sa réflexion, il présentera des extraits de films, des peintures, costumes et dessins, mettant en lumière leurs relations. Organisée autour de grandes sections thématiques…elle retrace l’histoire de l’image animée des frères Lumière à Claude Monet, de Chaplin à Picasso, de Buñuel à Cocteau, et bien d’autres. Depuis la naissance du septième art, en 1895, ces deux domaines de la création n’ont cessé de se nourrir, s’influencer, s’interpénétrer, jusqu’à se confondre parfois. Pour « les liens entre le cinéma et les diverses esthétiques », il décrira leurs fascinations réciproques. Un cheminement chronologique mêlant extraits de films, toile, costumes, dessins, maquettes, permettront d’apprécier les relations patentes du XXe siècle à aujourd’hui et noueront avec le savoir-faire des tableaux en mouvement. Le propos se tenait certes pour aficionados ou plasticiens, voire intellectuels. Naviguait à travers nombre d’œuvres de Cocteau, Buñuel et Dali, Dennis Hopper et James Bond. Il ne négligera pas Bruegel, Saül Bass, Clouzot ou Greenawy et son meurtre dans un jardin anglais sans oublier David Lynch ou Van Gogh. Eric Vassal, l’archétype de l’homme d’images fixes ou projetées, emportait l’auditeur durant 90 minutes.
