Piano et accordéon nuancent la musique classique de film
Ce jeudi soir les nues souffraient d’intempérance météorologique avec une tempête de ciel bleu. Cinquante personnes bravaient cette situation, se rendaient en l’église Saint-Blaise, Saint-Martin pour le récital du « Duo nuances ». Ils vivent en couple aussi bien dans la vie que derrière leurs instruments. Tout au long de la veillée, leur lien fusionnel tiendra le rôle de troisième interprète. Leur programme s'appuie sur des musiques de films à travers les mélodies du classique ou le contraire : pour le seul plaisir du voyage dans de multiples univers. S'y glissaient : une gnossienne et une gymnopédie d'Eric Satie, les quatre saisons de Vivaldi, du Khatchatourian, Michel Legrand, Vladimir Cosma, Nino Rota. Le public reconnaissait: la liste de Schindler, Il était une fois dans l’ouest, West side story, la strada, le parrain. Sans oublier l’inévitable chabadabada, d'un homme et une femme, etc. Qui observe le soufflet de l’accordéoniste s’interroge. Comment l’homme peut maîtriser toutes les notes tant l’objet contient de touches ? Le piano du pauvre offre toutes les inflexions, s’approprie toutes les ambiances, exécute tous les airs. Le couple sait octroyer au public un concert tant dans la subtilité, le fond et le ton, le rythme. Les œuvres se colorisent judicieusement, s’harmonisent différemment. Leurs interprétations lancent des passerelles entre toutes les mélodies d’un répertoire qui se tient, ne laisse rien au hasard. L’assistance appréhendait la virtuosité des comparses, leur enthousiasme, leur plaisir, leur complicité, leur vivacité avec cette envie de satisfaire les auditeurs qui souvent murmuraient les musiques les plus connues. Cette soirée, sans condescendance artistique, se délivrait à tous publics. Ils ont promis de revenir l’an prochain. Retenez bien leur nom Duo nuances, de plus ils se contentent d’une participation libre ce qui ne gâte rien.
