Semences, Arnica et thé d’Aubrac en découverte



Les prairies de fauche représentent une authentique richesse pour le territoire auvergnat et du Massif central. Véritables réservoirs de biodiversité, elles tiennent un rôle primordial au rang socio-économique, paysager et écologique. Mais les semences du cru deviennent rares et restent aujourd’hui menacées par des mélanges du marché qui portent une atteinte à l’équilibre environnemental des lieux. « Certaines années, et de plus en plus souvent, les pâtures sont abîmées par les fortes chaleurs, le manque d’eau ou encore les pullulations de rats taupiers. Pour essayer de les raviver, certains éleveurs souhaiteraient ensemencer leurs prairies, mais dans le commerce, on ne trouve pas de graines bien adaptées à nos territoires. Récolter soi-même des graines dans une prairie naturelle à proximité est une pratique qui fonctionne. Et qui présente plusieurs atouts : diversité floristique, espèces appétentes et nourrissantes pour le bétail, tolérance aux sécheresses… » explique Ugolin Bourbon-Denis, chargé de mission agro-environnement au PNR Aubrac.  Dans la lignée de mécanismes conçus dans les Pyrénées ou dans les Alpes, la brosseuse fabriquée pour le « Conservatoire d’espaces naturels » d’Auvergne équipée d’un moteur hydraulique se remorque avec un tracteur. Réglable en hauteur de 20 à 50 cm, le balai rotatif prélève des particules ensuite stockées dans un réservoir : les plus gros débris végétaux sont triés et les graminées sont mises en séchage pour une bonne préservation. Les élèves et leurs enseignants du lycée professionnel de Saint-Chély-d’Apcher ont participé à la conceptualisation et élaboration de cette machine adaptée à la récolte. Un des objectifs du programme vise à soutenir une productivité différenciée qui valorise une ressource locale hétérogène qui permette le maintien de la biodiversité, des paysages et des efficiences qualitatives à fort ancrage territorial. En parallèle de cette démonstration, les visiteurs pouvaient découvrir les parcelles de la ferme cultivées en arnica, thé d’Aubrac et beaucoup d’autres. « Cosmétique, herboristerie, la demande des transformateurs en plantes de montagne est croissante, en quantité et en qualité » explique Cécile Ducoulombier, éleveuse et cultivatrice pour l’association qui fournit la Grange au Thé à Nasbinals. Adaptées au climat de l’Aubrac, elles peuvent constituer une activité de diversification intéressante. 



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