Hélène Albaret s’installe à la médiathèque Saint-Jacques
Ne vous méprenez pas : Hélène n’appartient pas à la famille Albaret que vous connaissez. Il n’existe aucun lien entre les deux fratries. Retraitée, elle occupe son temps à brosser des tableaux, une passion endémique. Elle vient de s’installer pour presque deux mois à la médiathèque Saint-Jacques. Hélène et son mari sont tombés amoureux du plateau de l’Aubrac sur lequel ils se promènent, musardent, prennent des clichés ici ou là des hameaux, de la nature. Une fois la carte numérique remplie, ils rentrent dans le Tarn où ils habitent. Hélène s’approche de son chevalet et pratique cette passion indéfectible, la peinture, plus précisément l’aquarelle. Surprise, parmi les toiles, on peut reconnaître des villages du canton Caldagués disparu. Ils sont souvent représentés en hiver, lorsque la neige recouvre tout, ne laissant apparaître que les pierres et les arbres. Cette transparence lumineuse donne à l’image une profondeur de champ. L’aquarelle sèche rapidement et ne permet pas d’erreurs, elle demande spontanéité et justesse. Offre un rendu plus aérien, délicat, voire arachnéen. Ainsi, de Deux-Verges à Espinasse et de Réquistat à Saint-Juéry, des murets et des haies estompent les panoramas. Le tableau s’éclaire tout en finesse et poésie. Une trentaine d’œuvres prodiguent une balade dans des paysages moelleux, et irréels. Et pourtant, ils existent, puisqu’ils sont l’interprétation de photographies rapportées des vagabondages du couple sur le plateau. Une visite vous prouvera le talent de l’artiste et la beauté des horizons aubraciens.