Du rire en tranches épaisses avec Bés et Truyére.
Samedi dernier, 9 mai, à la salle Beauredon Bés et Truyére
proposait son récital fait de danse, de théâtre et d’hilarité
omniprésente. Ne dit-on pas que rire équivaut à la consommation
d’un bifteck. Et bien nous pouvons affirmer, photo à l’appui,
que ce soir là beaucoup se sont gavés. Les quelque deux cent
cinquante spectateurs en ont eu tout leur saoul. Prés de trois
heures de performance sans ennui et toujours sous la bonne humeur. Il
faut signifier que l’association a pour elle un passé et un savoir
en la matière. Elle donnait son ultime représentation de la saison,
en mode décontracté. Intergénération accueillait donc Bés et
Truyére pour ce « festival ». Où le public n’a pas un
instant boudé son plaisir. D’abord il y a la Marguerite qui a
décidé d’organiser une cousinade et lancé l’invitation à tous
les membres de sa famille sur internet. Seulement il est des parents
infréquentables comme Gino, l’italien, qui s’entend très bien
avec le père de Marguerite depuis que ce dernier est décédé.
Flanqué de son homme de main Marcello. Lequel Marcello est mandaté
pour trucider Chin-chin le cousin chinois fabricant de purs produits
d’Auvergne « made in China ». Enfin le pompon revient
sans doute à la cousine d’Afrique mariée avec Amadou et leurs 14
enfants… Cela posé voici dans quelles dispositions se trouve
l’auditeur. À ces intermèdes savoureux se greffent des danses de
tous les continents : Irlande, Andalousie, Amérique,
vaudevilles... Une soirée pleine de références, sous entendus, à
l’actualité, films, émissions de télévision, musique,
personnages de fiction ou bien réels. Et le spectateur de se laisser
aller dans une euphorie ambiante augmentée par un parterre
d’aficionados. Les acteurs outre d’amuser la galerie jouent entre
eux ce qui déclenche fou rire ou trous de mémoire ajoutant un effet
comique souvent involontaires. Bref une veillée de pur
divertissement à provoquer la rigolade à répétition en appliquant
ce simple postulat de Sacha Guitry, homme de théâtre s’il en
est : « Fais rire le public, dissipe son ennui ».