Un espace Barbershop aux Ciseaux de Marion
Depuis six ans Marion Lalo tient et
anime son salon de coiffure de la rue Saint-Joseph. Pour maintenir et
ouvrir sa boutique à une nouvelle chalandise, elle vient d’obtenir
le diplôme de barbière, oui le féminin existe, et a effectué les
investissements idoines pour apporter un service devenu quasiment
obligatoire à une échoppe traditionnelle. Avec le retour en grâce
du bouc et
de la moustache, la
profession tombée
en désuétude
connaît aujourd’hui un regain de vivacité. Pour Marion « même
s’il s’agit là d’un effet de mode c’est un complément à
nos commerces, mais également une clientèle différente qui ne
fréquentait pas nos salons, mais “entretenait” son système
pileux elle-même. »
Compte tenu de la complexité d’une telle tâche « avec
le dégradé des cheveux pour l’esthétique, l’homme doit
désormais entrer chez nous et nous devons être capables de
réaliser un rasage ou un modelage de barbe,
mais encore
des prestations plus élaborées. »
La réglementation ne permet pas à quiconque, tout aussi
adroit qu’il soit, d’officier sans le diplôme qui autorise à la
fonction. Aujourd’hui le cursus reste parfaitement bien balisé.
D’abord deux ans d’apprentissage pour obtenir un CAP, mais pour
tenir salon l’impétrant doit détenir un brevet professionnel.
« On ne peut plus
se contenter de savoir couper les cheveux en quatre ».
Mais il faut pour se montrer crédible passer par une formation
spécifique. Devant cette demande, les coiffeuses ont compris
l’importance de fournir à une potentialité masculine une réelle
expertise. La capillicultrice possède la capacité de trouver une
harmonie entre la chevelure et la barbe. Conseille ses clients et
leur propose des soins esthétiques adaptés à leur type d’épiderme
et de pilosité. La femme de l’art se doit bien évidemment de
maîtriser les règles d’hygiène et de propreté. Mais surtout de
manipuler avec dextérité ces armes d’épilation massive que sont
le coupe-chou, le rasoir, la tondeuse ou les ciseaux… Comme
l’affirme le philosophe à la barbe chenue « c’est
un vrai métier ».