Le vrai succès du camping du Couffour

Soixante-douze heures après le coup de tonnerre, où la foudre a laissé cinq impacts, est à peine oublié tant la déflagration «  nous a mis en panique » ajoutent en chœur Florence et Arthur, les gérants de l’espace. C’est une péripétie que nous n’oublierons pas et en même temps un épisode qui aurait pu être dramatique. Onze personnes « choquées ». Anticipant la canicule pour ce rendez-vous nous nous installons sur la terrasse dans un coin ombragé déjà à 9 heures le soleil se montre ardent. La réception ne désemplit pas . Les masques sont obligatoires à l’accueil, après les clients font comme ils veulent une fois dehors. Affirme Florence « Dans les sanitaires ils ont le savon hydroalcoolique à disposition et doivent appliquer la distanciation et les gestes barrières. » Tout se passe donc pour le mieux. À écouter les conversations, on sent les résidents confiants et détendus, sans stress. Affichent une sérénité certaine. « La vague a commencé au 14 juillet, là où nous étions à 50 % en temps normal. Nous sommes désormais à plus de 90 % de fréquentation les 88 emplacements sont quasiment tous occupés, cela dure depuis. Les gens viennent ici pour se mettre à la fraîcheur. « Des réfugiés climatiques », ajoute en forme de boutade Arthur. Ils arrivent essentiellement du 63,69,28,13,44,12,46,34,30. « Par ailleurs ils apprécient l’endroit et l’accueil. » Essentiellement du passage mais les habitudes semblent se perdre. « Ils restent une nuit et puis 2, voire 4 ou 5. Un anglais venu pour une nuit est reparti un mois plus tard » nous affirme Florence. La clientèle est constituée de campeurs purs, qui recherchent les fondamentaux du camping, un lieu naturel, sans mobil-home, sans piscine et autres attractions qui augmentent les tarifs .» Les tarifs justement «  Nous sommes dans la moyenne mais pour les camping-cars nous proposons un vrai prix d’appel ce qui se ressent : ce sont en majorité nos clients ». Ils trouvent :  accueil, sécurité, emplacements agréables, commodités. Ce sont eux qui le disent. Et puis ils évitent l’encombrement du village sur une place ou au fond du quartier Beauredon. Plusieurs curistes qui restent dans le bourg en semaine pour soins thermaux montent ici le week-end. Chez les adeptes du camping-car il existe une dichotomie bien tranchée entre ceux qui cherchent le côté sauvage et libre et ceux qui veulent un certain confort d’environnement et de tranquillité. « Les seconds constituent 75 % de notre clientèle. » Pour les animations, sorties et randonnées nous nous en tenons à la liste proposée par l’office de tourisme encadrée par des prestataires professionnels sans que nous interférions dans ce qui existe. L’offre est alléchante :de l’escalade au Canyoning à la visite de fermes. Arthur guide de pêche professionnel assure des guidages, initiations diverses dont le float-tube… (Je vous en parle au prochain épisode.) « Nous offrons le calme à notre clientèle ». Ce qui n’est pas le cas de la majorité de l’hôtellerie de plein air, qui en donne toujours plus, voire trop.

 

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