Une Véronique peut en cacher d’autres

Par PAULOCHON

 

 

« Il y a déjà quelques années, j’avais proposé à Véronique, l’âme de la médiathèque, d’exposer ses très lointaines parentes, les fleurs portant le même nom que son prénom. À l’époque, j’en connaissais une dizaine, mais je m’y suis de plus en plus intéressé et j’en présente aujourd’hui vingt-cinq espèces différentes, soit plus de la moitié des quarante présentes en France. » Tel est l’argument de Bernard Boudon, botaniste amateur revendiqué, mais également photographe spécialisé. En ouverture de son exposition sur les véroniques qu’il a croisées dans ses pérégrinations. Plusieurs sources justifient la provenance du nom. Nous retiendrons la version qui remonte au moyen âge : la bienheureuse Véronique essuya le visage du Christ avec un voile qui en garda les traits. La fleur bleue comme les yeux de Sainte-Véronique, dessine une figure rudimentaire avec les deux anthères symbolisant le regard. En Italie cette fleur est appelée (Occhi della madonna) les yeux de la Vierge Marie. Probablement la vraie origine de cette famille. Laquelle comprend environ 500 espèces dans le monde, dont une quarantaine en France. « Je vous présente 19 variétés de chez nous, 5 des Pyrénées et 1 du midi Pyrénées : Veronica aphylla, fruticans, ponae et serpyllifolia Subsp. Humifusa Midi : Veronica cymbalaria ». Ne vous laissez pas impressionner par les noms savants. Bernard Boudon accompagne son installation d’un document pour une approche plus pédagogique que scientifique pour apprécier la qualité de son initiative. Mais au-delà du côté botanique, nous vous invitons à mesurer la caractéristique des clichés qui soulignent l’exposition. Des instantanés qui ne doivent rien au hasard, mais à une compréhension de la fleur et une technicité qui amplifie la beauté de ces véroniques. Déjà, évaluez l’affiche, elle connaît un vrai succès de reproduction. À découvrir aux horaires d’ouverture de la Médiathèque Saint-Jacques jusqu’au sept septembre aux horaires d’ouverture.

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