Des crêpes , une tombola et des histoires

Chaque année en cette saison, « Intergénération Caldaguès Aubrac » vous invite à une soirée de crêpes et de tirage de tombola à la salle Beauredon, que vous soyez adhérent ou non. Tous les publics sont conviés à ces séances conviviales. Cette année, en première partie, Yves Lavernhe accède sur scène comme il arriverait chez vous. Et vous incite à redécouvrir des chroniques de terroir par le plus court chemin de sa bouche à vos oreilles. Cette veillée d’avant la télévision, loin des smartphones et diverses tablettes, sans écran, en appelle simplement à l’imagination des uns ou des autres. Tout est prêt : les deux accordéons diatoniques d’un côté, la guitare ailleurs. La sonorisation marche bien, un micro et des histoires plein la besace. Des contes timidement agrémentés de patois. Voilà, il interpelle l’auditoire, toute la soirée, il ne cesse de bavarder. Il vous dit une chronique comme en passant sans s’arrêter, mais, avec lui, le français se bariole d’occitan. Il vous raconte une légende en trois coups de cuillère à pot. Il répète s’il sent que le public décroche. Mais, ce soir-là, les Caldagués restaient vigilants et attentifs. Ils discutaient avec l’artiste. Une chanson, une blague, la fable de la souris et de son copain le chat, dont chacun perçoit la fin , mais le conteur en rajoute, allonge pour surprendre le spectateur. La chute advient subrepticement. Il vous chantera tous les couplets d’au clair de la lune. On y parlera comme dans les campagnes, entre le souper et le coucher, avant l’arrivée de la télévision et de l’ordinateur. En plus de vous faire voyager à travers le temps, elle vous accorde de retrouver une partie de vous-même et de renouer avec vos racines. Après le spectacle, la salle passe aux crêpes, le public reste assis. Des « hôtesses », enfin presque, servent dans les allées pour répartir les galettes à la confiture, au chocolat, voire simplement du sucre avec une serviette pour ne pas vous en mettre partout. La distribution continue inlassablement, chacun y trouve son content. Le cidre, lui, ne tarit pas, mais avec retenue. Gégé, dans un coin, tient en haleine un aréopage de fanatiques de ses histoires. Un cercle où l’on rit beaucoup. Cette belle soirée sans prétention distribuait quand même 85 lots conséquents, ventilés par le tirage de la tombola.